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Wednesday, May 2, 2012

Les memoires d'un tel vieil homme


"Le Temps court et s'écoule et notre mort seule arrive à le rattraper. La Photographie est un couperet qui dans l'éternité saisit l'instant qui l'a éblouie." - Henri Cartier-Bresson


Viens, mon ami. Assises-toi  près du feu ; reste pour une seconde. Il y a du temps ; quand on  vieillit, on a du temps. Moi, je suis vieux ; j’ ai vu plus de cinquante hivers froids et des printemps parfumés. Regarde ces trois photos ! Ouais, bien sûr j’en ai des dizaines d’autres, mais ces trois  incarnent mes souvenirs sans pareils ! Chaque photo raconte une histoire tout en montrant un moment qui m’a changé . Va ! Touche-les, je t’en prie ! Laisse-moi te raconter mon histoire…

De la violence et de la haine inutiles


Voyons la première photo! Ah, je me souviens comme c’était hier! C’est une image assez violente, non ? Cet homme, c’était un ancien combattant. C’est quoi,  me demanderais-tu ?  Eh bien, au Zimbabwe, cela veut dire « quelqu’un qui n’est pas assez âgé pour avoir combattu dans une  guerre, mais qui aimerait bien ce titre pour profiter des avantages ». C’est l’un des visages innombrables qui  ont pillé le Zimbabwe : l’un des multiples visages qui ont tué des innocents,  haï des paisibles citoyens, et volé des terres et divisé des milliers de familles. C’est une image qui me remplit d’amertume, penserais-tu ? Non, mon ami, j’ai fait ma paix. Quand j’étais plus jeune, peut-être cette image inspirait l’amertume dans mon âme, mais avec du temps  elle m’invite au pardon. Le pardon de tous les crimes commis contre moi. La vie est trop courte pour être rancunier !

Le début d'une passion
La deuxième photo ! Ah, regardes, c’est moi, dix-neuf ans, guitare à la main. Je suis si jeune : un corps musclé, les cheveux à l’état sauvage, rempli de jeunesse et l’arrogance qui l’accompagne toujours. C’était min premier concert. C’était dans un petit bar qui s’appelle Pirates. Je l’avais joué (elle s’est appelé Layla) depuis ma seizième anniversaire, mais ici, dans cette photo, c’est la première fois que je joue et chante en publique. Ah, je souviens la foule, dans ce bar plein à craquer. Ces gens ont crié, et m'accompagnaient en chantant. Mon ami, tu n’as pointe vécu jusqu’à t’as sentir la clameur de la foule contre ta peau, si vive qu’elle remplit tes poumons et ta cœur. C’est la raison pourquoi j’adore la musique et la guitare en particulière : le caractère léger de ses accords doux retentit partout dans mon cœur  comme des ondes qui se brisent contre mon âme.

Le travail acharné et des sacrifices apportent la gloire  

Et  voilà enfin, la dernière photo ! À vingt ans, je venais de remporter la plus grande régate de l’Afrique du Sud – le fameux Boatrace. Regarde-moi, un sourire charmant aux lèvres illuminait un visage joyeux, le bras  aux épaules de mes camarades, une médaille prestigieuse pend autour de mon cou. Je m’étais entrainé depuis sept mois ; j’avais parcouru presque 1 900 kilomètres de course à pied et à l’aviron. Chaque matin je me levais à cinq heures et demie, bien avant le lever du soleil. Moi,  j’adorais vraiment la rivière de Port Alfred : la beauté naturelle de ses hauts arbres dégarnis qui  dépassaient le buisson vert comme des doigts squelettiques. Cette beauté est pareille au songe qui se garde longtemps au réveil.  Mes mains étaient couvertes d’ampoules profondes et douloureuses, et mon dos accablé de douleurs atroces. Et c'était la période décisive de ma vie. Je venais de me rendre compte qu’avec plus de travail et de persévérance plus rien ne me serait impossible.

Mon ami, je te demande: qu'est-ce que tu ferras dans ta vie? Des grandes choses? Ton present, deveindras-t-il un belle passé que tu peux cherir dans ta viellesse? Moi, je reponds « oui ». Un jour, j'espere que tu reponderas du même facon.